Le 25 décembre 1998, par le plus grand des hasards, j'ai rencontré un garçon dans une boite de nuit standard. J'avais 21 ans et lui 24. Tout de suite, j'ai éprouvé pour lui une vive attirance physique bien qu'il était tout le contraire de mes constantes physiques et intellectuelles. D'emblée, nous avons communiqué en toute simplicité, sans chercher à s'impressionner mutuellement. Je pensais qu'il était hétéro. Tout le laissait penser dans la mesure ou deux de mes amies semblaient bien le connaître. Il nous invita à prendre un verre chez lui à la fin de la soirée. Je n'en repartis que le lendemain après midi. Légèrement grisés par l'alcool, je dormis chez lui et nous nous fimes ce soir là notre premier câlin. Notre histoire a duré trois ans. Pendant ces trois belles années, nous n'avons jamais cherché les mots pour nous parler ni pour se convaincre de ce que nous allions faire. Nous filions un bonheur parfait avec des centres d'intérêt commun. Tout s'enchaînait dans la plus grande simplicité. Sa seule présence à mes côtés me faisait trembler comme au jour et ses caresses me faisaient frissoner. Dans l'intimité des draps, il était mon protecteur, mon confident. Maintes fois, il a ouvert ses bras ou je suis venu me consoler. Il savait me parler, me dominer, avec des mots doux et des gestes tendres. Jamais je n'ai eu le besoin ni l'envie d'aller voir ailleurs. Il me comblait, sachant me prouver qu'il m'aimait sans brutalité. Je lui ai apporté la contenance qui lui manquait. Il m'a délivré de mes chaînes. Nous avons vécu en alternance chez l'un et chez l'autre car notre liaison n'était connue que de quelques amis. Puis, est venu le temps des choix. Il obtint la promotion professionnelle qu'il attendait ou moment ou j'accédai à mon premier poste de Direction. Ce dilème nous a pourri l'existence. Il attendait de moi que je le suive à trvavers ses déplacement car son métier est de loin bien plus lucratif que le mien. Mais, moi, je ne voulais pas demeurer dans son ombre. Notre amour, notre passion, n'a pas résisté et s'est usée avec le temps et la distance. J'ai pris l'initiative de la séparation. Les premiers mois ont été pénibles et j'ai du recourir aux anti-déprésseurs. Cela fait trois ans que notre hsitoire est terminée. Je n'oublie pas, je n'arrive pas à me défaire de lui. Je pense à lui tous les jours encore maintenant. J'ai réduit mon cercle d'amis. Je me ferme à toutes nouvelles rencontres et tous les garçons que j'ai croisé depuis ne m'intéressent vraiment pas. Je les trouve sinistre et bien médiocres, seulement motivés par le désir sexuel. Aucun d'entre eux n'a égalé mon ex.
Comment me défaire de cette histoire ? Comment ne plus y penser ?

Vous n'arrivez pas à oublier votre passion ancienne, mais est-il seulement nécessaire de l'oublier ? Cette histoire vous a laissé des souvenirs, des bons moments et peut-être aussi des moments moins agréables, mais qui font tous partie de cette histoire et de votre histoire personnelle maintenant. Il faut en garder le souvenir, le digérer, l'assimiler, pour évoluer, mûrir et rebâtir autre chose, autrement. Les bénéfices qui vous allez tirer de ce travail psychologique sont à la mesure de la douleur que vous ressentez actuellement. Il est certain que rien ne vaut une nouvelle idylle pour faire oublier une rupture, comme seule une reconstruction peut faire oublier une destruction. Il faudrait que vous puissiez faire votre deuil, et reprendre de l'élan. Ca va venir, il faut du temps et de la patience, le temps de vous reconstruire vous-même d'abord, puis le temps de chercher et de trouver, mais vous vous doutez bien que vous ne retrouverez jamais le même modèle que votre ex, il vous paraîtrait sinon bien médiocre. Vous trouverez quelqu'un d'autre, complètement différent mais tout aussi attachant, qui saura vous montrer d'autres horizons comme vous-même pourrez lui faire vivre d'autres aventures. Si le processus n'évolue pas assez vite à votre idée, n'hésitez pas à vous faire aider par un professionnel, et n'hésitez pas à m'écrire à nouveau. Mais tout est question de temps...
Bonne chance,
Alex.