Bonjour,
Je vais avoir 30 ans sur "papier", mais réellement je ne les fais pas ni dans ma tête, ni physiquement. Je n'en souffre pas vraiment, quoique parfois j'aimerais vraiment faire mon age.
Il est vrai que comme Peter Pan, j'ai eu cette envie d'arrêter de vieillir, de vouloir profiter de la vie.
Bref retour en arrière. Je n'ai jamais connu mon père qui est dcd, alors que je n'avais que 1 mois. Mes premières années (7 ans) ont été passées chez mes grd-parents maternel, avec ma mère. Enfant gâté oui je l'ais été... Puis nouvelle vie. Un déménagement à 700km de là, avec ma mère, chez un ami à elle. Il en a 17 de plus qu'elle, 2 enfant de 12 ans de plus que moi, que je ne verrai pas souvent car il sont majeur et vis leur vie.
Au début tout va bien, mais rapidement je me rend compte, qu'entre nous rien ne nous rapproche, pire je ne comprend pas cet homme. En échec scolaire, je suis placé en en foyer à 9 ans. Pour moi, cela a été une émancipation. J'ai du me débrouillé seul. Ma mère étant présente, mais réellement nous n'avions jamais eu de dialogue. Elle était s'en doute heureuse de refaire sa vie, s'en doute voulais telle simplement effacer…
Flash back, année 1973, en mai elle se marie, j'arrive en octobre, puis mon père part en novembre... comment imaginer que quelqu'un puisse rester solide. Je ne lui en veut pas, je n'ais pas a lui reprocher quoique que ce soit.
L'homme avec qui elle vit, je ne le supporte pas. Heureusement que j'été en foyer. Je voyais rarement le reste de ma famille, qu'en période de grandes vacances, et encore seulement 2 à 3 semaines/an pour voir tout le monde. Eux, ou plutôt lui, je ne le voyais que les week-end et les vacances, période pendant lesquels je n'avais qu'une envie, fuir.
Je n'ai jamais, j'insiste jamais pu inviter d'amis à la maison, utiliser le téléphone ou bien parler comme bon me semblait. Je n'ai eu que rarement l'occasion de sortir le samedi soir, et tout cela jusqu'a ce que je prenne mon envole. Souvent j'ai entendu dire, "tu feras ce que tu voudras quand tu auras 18 ans" ou bien "t'es pas chez toi ici" (je n'avais pas de chambre, du faite que j'été en foyer). Durant cette période je me suis juré de ne rien demander a qui que ce soit, de ne pas devoir rendre de compte a autrui, une fois seul.
Cela fais 10 ans que je suis partis, je leurs ai sans doute rendu visites que 10 fois en tout et pour tout. La première fois, au bout de 2 ans. Je ne suis qu'a 1 h de chez eux, ma mère n'est venue qu'une fois me rendre visite. J'ai connus des périodes de vaches maigres, des galères, mais jamais je ne leurs ai demandé quoique ce soit. 3 ans après mon départ ils se sont mariés… Pour moi cela a été une déchirure.
A 17 ans, j'ai quand même vécu la plus belle période de ma vie. Cette année là j'ai rencontré un homme, un bonheur. Ils ne sont pas au courant, du moins je pense, je ne leur ai jamais dit mon homosexualité.
Je vis depuis 9 ans avec mon ami qui en a 58.
Je m'étais juré de rattraper ce temps volés, cette période perdue… Aujourd'hui j'ai 29 ans, 30 ans cette année. J'ai le physique d'un jeune homme de 20/22 ans, sans artifices. Je ne me rase que tout les 2 à 3 jours, et encore je pourrais rester 1 semaine sans rasoir, cela ne ferais guère de différence… j'ai souvent rêver d'être barbu, d'être viril… mais j'ai encore 17 ans ! Parfois je résonne comme un ado. Je fais encore des rêves de mes années lycées, je revois mes amis avec qui j'ai eu beaucoup de réconfort dans les moments difficiles. Certains m'on beaucoup épaulé, connaissait mon appréhensions de rentrer le vendredi soir chez mes parents, mais ma joie de les revoirs lundi à la première heure. Je suis très nostalgie de ma petite enfance (73-80), surtout sur les dessins animés de l'époque, la musique, l'ambiance…
Parfois je me demande si le faite d'avoir vécu telle ou telle chose, peut avoir des répercussions ?
Ne me dite pas que je suis le seul, a ce sentir "jeune". Si d'autre cas ce présente, comme réagissait-il ?
En vous remerciant, de toute l'attention que vous avez portée à la lecture de ce témoignage, je vous remercie d'avance pour l'aide que vous pensez me témoigner.
Jérôme.
La réponse : |
Votre témoignage est intéressant et montre que malgré les aléas de la vie, le bonheur est possible. On peut se demander si vous ne prenez pas une revanche sur votre enfance déçue par ce syndrome de Peter Pan, votre aspect physique y contribuant vraisemblablement. Il est certain que tout ce que la vie traverse laisse des traces, des cicatrices qui se repèrent çà et là dans la vie ultérieure et qui, à force d'optimisme, peuvent aider à construire mieux, plutôt qu'à détruire. Vous n'avez pas fini de fouiller, de creuser, pour mieux connaître votre passé et pour mûrir et progresser. Bonne chance donc pour votre futur !
Amicalement,
Alex.
Question précédente | Question suivante |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © 1999 ~ 2024 | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|