À 25 ans, l'effet d'une douche froide pour mon entourage proche lorsque je révélais mon identité.
Les conseils n'ont pas manqué : vas donc voir tel psy, vas donc voir tel prêtre... Par respect et pour rassurer les un et les autres je fis la démarche. Aussi j'ai eu droit des psys ou prêtres, à des blâmes les plus humiliants ou des propositions de coucheries.
Aussi je me suis tourné vers diverses associations. Que d’illusions, un racolage systématique ; plein d’artifices avec des contacts des plus superficiels.
Alors c’est tous des enchaînements de rencontres en des lieux aussi morbides que lamentables. Les jardins, les saunas, les plages, les bars...
Par les petites annonces, le minitel et le net, j’ai droit exceptionnellement à un peu de bonheur.
À 52 ans, si je me suis fait accepter et toléré j’en demeure pas moins transparent et inexistant.
Lors d’un évènement familial, je suis régulièrement oublié ou prévenu à quelques heures auparavant.
Les “Amis” c’est pour tirer son coup dans l’urgence ou de s’inviter à l’heure du repas ou pour m’utiliser comme taxi...
Au travail, lorsque je ne suis pas là on se passe très bien de moi et quand je m’absente un moment du service, je deviens indispensable.
Évidemment j’ai souvent la faiblesse de réfléchir à voix haute et je reconnais que cela peut-être dérangeant. Personne n’a le courage de me dire en face, le pourquoi, mon individualité ne passe pas.
Les vacances, les week-ends je m’entretiens un peu physiquement, j’écris à la page blanche, je dors en espérant ne pas me réveiller…..
La réponse : |
Merci pour votre témoignage, intéressant et émouvant. Difficile effectivement de modifier durablement ce que la vie a façonné, la vie ou l'éducation et ses tabous, ses non-dits et ses recoins, difficile mais pas impossible. Que dire de plus, vous avez tout dit, sauf que l'avenir vous appartient encore et que vous êtes libre de l'incurver dans un sens ou dans un autre. Votre individualité est ce qu'elle est, et n'est pas moindre que celle du voisin, du collègue, du parent : elle est de façon évidente tout à fait respectable. Je ne serais pas aussi pessimiste que vous sur les associations, peut-être n'avez pas trouvé la bonne, celle dans laquelle vous vous sentirez à l'aise et surtout dans laquelle vous pourrez être utile aux autres. Je serais tenté de vous conseiller de consulter un médecin ou un psychiatre qui pourrait vous aider à faire le point, à vous redonner un coup de starter, les coordonnées de praticiens de la même sensibilité que la vôtre sont en marge de la page d'accueil de cette rubrique, il vous reste de la route à faire et je ne peux que vous la souhaiter aussi douce que possible : n'hésitez pas à accepter l'aide qui pourrait vous être tendue.
Amicalement,
Alex.
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