Homosexuel, je le suis, enfin, je crois.
J'ai 32 ans.
A 21 ans, je suis tombé fou amoureux d'un garçon. Jamais depuis je n'ai aimé autant. J'en ai d'ailleurs perdu la faculté, je ne ressens plus rien. Tous les autres garçons ont été creux et sans saveurs.
Depuis mes 26 ans, je fréquente un garçon avec qui je m'entends bien, mais pour qui je ne ressens rien. On s'entend bien, c'est tout.
Les filles ne m'ont jamais donné envie. J'ai de bonnes amies en revanche. J'ai un demi frère, et une demi soeur. Ce demi frère, j'ai toujours voulu qu'il soit mon frère, depuis mon plus jeune âge. Ma demi soeur m'a accepté, lui, en revanche m'ignore. J'en souffre. Je lui ai dit, tout dit, même qui je suis, et depuis, notre faible lien s'est rompu.
J'aurais tant aimé bénéficier de la protection du grand frère, mais cela n'arrivera plus jamais.
Ma vie professionnelle, à ce jour, est une réussite. Ma vie privée, est un désastre. Alors que je suis très entouré par mes amis, au fond de moi, je me sens terriblement seul.
En plus de ça, je suis fatigué, usé, car j'ai conscience que mon état relève de tout cet imbroglio mais je n'ai pas les clefs. Suis-je homo par essence ou suis je homo car je n'ai pas eu l'amour de ce frère ? Quel amour je recherche ? Je n'en sais rien. Je n'ai pas la clef, je suis fatigué de chercher. En décembre, j'aurais un enfant ici d'une coparentalité. J'aurais aimé un garçon, mais ce sera une fille. Saurais-je aimer mon enfant ?
C'est le chantier dans ma vie, tu l'auras compris, comment je peux faire ?

Bonjour ! Tu t'exprimes très bien, et tu exposes très bien le problème. Comme nous sommes des êtres complexes, voire compliqués, ce n'est pas dans un chat que tu pourras trouver les clés qui te manquent. Il y a dans ton histoire 2 hommes qui ont beaucoup compté pour toi, et tous les deux ne sont plus là : ton amour de 21 ans et ton (demi-)frère. Y a t-il dans ce que tu as vécu avec eux des éléments communs ?
Voici par exemple ce que tu pourrais explorer avec l'aide d'un psy : ce travail sur soi est impossible à faire tout seul, il nous faut l'écoute et le regard extérieur qui nous manquent.